Le titre choisi pour ce dernier tome confirme la place centrale de cette jeune femme au nom étrange, Aubeyre, dans l’intrigue, elle qui occupe toutes les pensées du capitaine Liro Tana quand il n’est pas aux prises avec la maladie ou avec Sonriso, l’agent de la guérilla mexicaine, de plus en plus antipathique à mesure que la livraison des armes se précise.

Cette aventure d’essence graphique s’achemine naturellement vers son dénouement en suivant divers réseaux de lignes.

© Dargaud

© Dargaud

Lignes tracées par les courants que scrute Bjornson, le bosco, dans les eaux du fleuve que remonte le Saroya pour éviter hauts-fonds et bancs de sable. Celles du crabe que tatoue l’indien Yax sur la poitrine de Tana afin de conjurer le mal qui le ronge. Celles d’un rideau de pluie orageuse puis celles des balles qui déchirent l’air quand les hommes décident de régler leurs comptes dans ce désert humide. Celles enfin que le capitaine à bout de force couche dans son carnet de bord destiné à Aubeyre.

© Dargaud

© Dargaud

La métisse rejoindra in extremis Tana au moment crucial pour écrire de sa main la conclusion de ces chroniques.

Justesse des mots, finesse du dessin, impact des couleurs : une belle série d’aventure marine s’achève.

Malo

(voir également les chroniques des tomes 1 et 2)

Librairie DialoguesAcheter chez Librairie Dialogues