Fuir. Par tous les moyens.

© Glenat

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Pourquoi lutter quand les éléments sont hostiles ?  Une jungle dense et moite,  des guerriers otomis assoifés de vengeance après l’affront fait à leur Dieu et son gardien.

L’escouade hétéroclite qui a volé le trésor des Aztèques tente de rejoindre le point de rendez-vous. L’essentiel sera peut-être de garder la peau sur les os… Mais la roue du destin semble avoir déjà tourné. La petite troupe peut-elle lutter contre la destinée funeste, surtout si les dés de la vie ne roulent pas en leur faveur ?

Sauf peut-être pour Hernando. Est-ce la prédestination ou le hasard, si ce dernier picore l’Oqtal par l’entremise de l’amulette qu’il conserve jalousement depuis la fuite précipitée du temple aztèque ?

 © Glenat

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Dès lors, sa perception change. L’esprit de la forêt semble pénétrer en lui, jusqu’à faire face à l’Oqtal. Il poursuit ensuite sa route jusqu’au campement de Cortès qui les a missionnés pour dérober l’or. De retour à son point de départ, il va assumer ce que cette aventure a fait de lui et mener toute l’armée de Cortès à Tenochtitlan…

Jean Dufaux aiguille le lecteur vers la fin de l’histoire tout en la laissant ouverte,  chacun pouvant la construire librement. Le scénario, sombre et implacable, est magnifiquement servi par le dessin de Philippe Xavier, qui est fluide et très expressif. La noirceur de ce qu’ils évoquent transpire au fil des pages, et les cadrages ajoutés aux couleurs placent le lecteur dans une atmosphère lourde et mystique.

Pas d’échappatoire: il faut aller au bout de ce diptyque captivant.

Zahou.

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