Mai 1520, quelque part sur un fleuve du Mexique, une barque dérive.
Allongé en son sein, recouvert d’ossements et de crânes humains, Hernando Royo, un des personnages principaux.
Il songe qu’il a survécu à sa rencontre avec Txlaka, fils des racines de l’Oqtal, un Dieu Aztèque. Tandis que le frêle esquif file droit sur une cascade et chute vers le néant, Fernando se remémore un événement de son enfance. Evénement traumatisant mais aussi fondateur, qui inscrira le goût du sang jusque dans ses entrailles.
© Glénat
Les remous et le courant rejettent Hernando sur la berge. La mort attendra encore.
A-t-il atteint les confins de la réalité ? La réalité occidentale peut-être, mais pas celle des Aztèques….
Pour ne pas sombrer dans la démence, il déroule alors le fil de l’histoire qui l’a conduit jusqu’ici.
A Tenochtitlan, cité de l’empereur Moctezuma, le Général Cortés se prépare à retourner à Vera Cruz, pour affronter l’expédition punitive que Panfilo de Narvaez mène à son encontre, au nom de la couronne d’Espagne.
Ces guerres intestines espagnoles instillent le doute dans l’esprit de l’empereur Moctezuma, qui jusque-là considérait les Espagnols comme des envoyés de Dieu. Oczu, le prêtre, oeuvre auprès de l’empereur pour chasser les étrangers.
Avant son départ, le Général Cortés mandate une femme, Catalina Guerero, pour diriger un groupe hétéroclite de soldats et de fines lames, afin de voler une partie de l’inestimable trésor de Moctezuma.
La petite troupe a préparé son plan et arrive sans réelles difficultés à la salle du trésor. Mais c’est un piège tendu par Oczu. Les lames s’entrechoquent et le sang coule. Les gardiens sont tués et Oczu assommé.
Le groupe se hâte de fuir. Au passage, Hernando arrache l’amulette de Txlaka du cou d’Oczu. A ce moment-là, le groupe s’en tire à bon compte. Cependant, Oczu, pour se racheter auprès de Moctezuma et punir cette trahison, se tranche le bras en offrande à Txlaka. Cela n’augure rien de bon pour nos aventuriers, dont nous pourrons lire la suite dans le tome 2 prévu en novembre 2012.
© Glénat
L’atmosphère humide et mystique transpire de cette bd.
Si certains personnages sont tirés du réel (Moctezuma, Cortés, Panfilo), le reste n’est que pure fiction.
Les plans dignes du cinéma, les cases quelque peu hors normes, donnent un rythme haletant à cette histoire signée Jean Dufaux au scénario et Philippe Xavier au dessin.
La première partie de ce diptyque, promet un final épique.
Zahou.
