La douce Ankinoë, l’île aux mille parfums, coule des jours paisibles. Pourtant l’orage gronde au palais du roi Farstal. La mort de sa femme a plongé le souverain dans une mélancolie qui le rend très distant à l’égard de ses deux enfants, Golias et Aeréna.
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Pourtant Zeus sait combien fut souhaitée la naissance d’un héritier mâle qui se faisait attendre; Sarhan, sorcier nubien, a su provoquer l’heureux événement, remédiant à la royale stérilité grâce à un élixir de sa composition. Ainsi est né Golias, que son père tient pour un écervelé.
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Quant à Aeréna, la beauté qu’elle a héritée de sa mère enflamme le désir de son cousin Varon. Sur le point de la violer, il est surpris par Golias et son athlétique ami Konios, amoureux de la princesse. Les deux cousins se battent et le roi, prévenu par Sarhan, les punit. Polynos, frère du roi et père de Varon, a des vues sur le trône; cet incident le conduit à mettre son plan à exécution. Il rend visite à Bolos le borgne, trafiquant peu recommandable, sorte de pirate dont l’épaule sert de perchoir non pas à un perroquet mais à une strige (l’animal a l’apparence d’un petit dragon) particulièrement agressive.
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Celui-ci lui remet un poison qui va plonger le roi dans le coma. Selon Sarhan, il n’existe qu’un seul remède: la fleur du souvenir qui pousse sur l’arbre de Cronos, par-delà l’Océan. Golias et Konios décident d’embarquer immédiatement – en quête non pas de l’oiseau du Temps mais de son arbre -, laissant Aeréna aux mains de Polynos, nouveau maître d’Ankinoë, et surtout de Varon qui n’a pas renoncé à posséder sa cousine. Cependant Golias semble avoir lu l’Odyssée et retenu une certaine ruse d’Ulysse…
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Tissé de main de maître par Le Tendre, le scénario regorge de rebondissements et de retournements de situation. Le dessin de Lereculey a su relever le défi d’une scénographie ambitieuse, dans une alternance de points de vue – plan d’ensemble / gros plan, plongée / contre-plongée, etc – héritée du cinéma, la colorisation de Stambecco soulignant les diverses ambiances. Bref, cette série qui commence a déjà un parfum de classique, à plus d’un titre.
Malo
