Meridia est une épopée médiévale fantastique, dont l’action se situe dans une contrée onirique. Celle-ci, esquissée à l’intérieur des pages de couverture, fait tout de même furieusement penser à l’est de la Gaule et à la botte italienne…

© Delcourt

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Dès le tome 1, Meridia a su rompre avec les codes en vigueur : les deux héros masculins, Bartholomey et Lysandre, sont devenus amants. La belle de l’histoire (Et oui, il faut toujours une belle dans ce type d’aventure !) a quant à elle été laissée en fort mauvaise posture… En effet, Dominik, à la fois abbesse et guerrière intrépide, se fait violer  et en perd son statut de favorite au sein de l’ordre de Cybèle. La matriarche la rétrograde même au statut d’esclave à la fin de l’album.

En ouverture de ce nouvel opus, à peine remis des émotions de l’épisode précédent, les deux perdreaux espèrent s’accorder une pause câline. Mais Dominik ressurgit…

Il s’ensuit alors l’une des premières grosses surprises pour le lecteur. Elles ne feront plus que s’enchainer sur un mode crescendo !

Une nouvelle mission est confiée à Bartholomey : se rendre à la très sainte cité de Lourdina pour y dérober un peu du souffle des Dieux. Les trois personnages principaux, bon gré mal gré, vont du coup devoir s’unir (au propre comme au figuré). Pour le meilleur et pour le pire.

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Pour qu’une saga devienne incontournable, il faut aussi une pincée de luttes de clans, une livre de guerres intestines, une louchée de traîtrises, un bon bestiaire tout droit sorti de l’imagination des auteurs… Foi de korrigan et bile de dragon, nous aurons tout cela à la fois !

Thierry Gloris nous a mitonné un scénario sauce magie, avec une verve parfois crue, mais relevée à hauteur des personnages. Il fait saliver ses lecteurs jusqu’à la dernière case !

Le travail de Joël Mouclier est tout simplement remarquable. Le trait est précis et réaliste. Les couleurs sont chaudes et chatoyantes, avec des jeux d’ombres et de contrastes qui rendent le dessin absolument unique et lui confèrent un aspect de gravures anciennes.

Le petit peuple se masse déjà dans l’attente de la suite.

Zahou.

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