OVER – Stéphane Heurteau

Il se prénomme Jack, comme la célèbre marque de bourbon. Un flic aux méthodes trop musclées, un Dirty Harry qui s’est noyé dans les vignes du bordelais. Le lecteur fait sa connaissance alors qu’il arpente un bout de côte bretonne, une corde à la main.

 

© Locus Solus

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Le 2e chapitre, habillé de noir comme l’exige le deuil, nous raconte sa descente aux enfers, sept ans auparavant. Il avait une femme, une fille, une maîtresse. Il va perdre les trois, et sa vie en prime, du moins son existence de flic, à la suite d’un interrogatoire qui tourne au cauchemar…

 

© Locus Solus

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Devenu travailleur de la mer, Jack tente de se reconstruire du côté de la pointe Saint-Mathieu. Les vents, parfois mauvais, qui soufflent sur ce bout du monde lui fouettent le sang et le voilà repris par ses élans de justicier aux dérapages… incontrôlés.

 

© Locus Solus

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Stéphane Heurteau nous sert un polar noir, très noir, amer comme un café trop serré qui aurait refroidi au son d’une complainte de Neil Young. Et on aime ça. Oui, les planches sont belles, dans ce noir&blanc traité en aplats et contre-jours (le chat de Jack ne s’appelle-t-il pas Raspoutine ? référence/révérence au maître en la matière, Hugo Pratt), et les parcourir procure un certain plaisir, malsain sans doute.

 

© Locus Solus

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Cet album fait l’objet d’une belle édition de Locus Solus, augmentée d’un cahier de recherches graphiques dans lequel l’auteur explique son cheminement, ses tâtonnements dans les zones d’ombre du cerveau de Jack.

 

© Locus Solus

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Stéphane Heurteau et les éditions Locus Solus seront présents à Loperhet le 29 mars.

Malo.