Septembre 2019. La Terre est victime de phénomènes étranges et inexpliqués. Chaque jour à 13h13 surviennent des événements et des catastrophes qui pourraient bouleverser l’avenir de l’humanité ou du moins modifier radicalement le mode de vie des Terriens.
© Soleil Productions
Cela commence par la disparition de la navette Atlantis lors de son dernier vol à destination de la station spatiale internationale. La navette réapparaîtra deux jours plus tard, juste au moment d’atterrir. Dans le vaisseau, on retrouve Colin Kramer, prostré et entouré des cadavres déchiquetés de ses trois collègues. Il est enlevé peu après dans l’hôpital où il était soigné.
Au jour 4, c’est le Titanic qui réapparaît. Le jour suivant, tous les avions en vol autour de la planète se crashent en même temps. Un bilan humain terrible: plus de deux millions de morts. Le lendemain ce sont tous les satellites qui s’écrasent, privant civils et militaires de nombreux moyens de communication et de surveillance.
Au jour 9, la jeune Kellie Lambert (devenue journaliste vedette de Fox News Channel) annonce qu’aucun événement connu ne s’est produit à 13h13. Or sur la planche précédente, en pleine page, des pêcheurs découvrent que l’Arche des Kerguelen est reconstituée !
Dans ce tome 6, le lecteur continue à suivre une galerie de personnages apparus dans les albums précédents, parmi lesquels une équipe de militaires et de scientifiques. Ayant franchi un portail dimensionnel qui les a projetés dans un univers parallèle, ils se retrouvent dans un New York déserté et tentent vainement de trouver un moyen de retourner à leur réalité. Une lueur d’espoir pourrait se faire jour à la fin de l’album…
Jeff Spaulding (directeur de vol à la NASA) continue d’enquêter de manière non-officielle et tente de comprendre ce qui se trame réellement. Le rôle des Etats-Unis est parfois obscur. Pour preuve, on retrouve l’astronaute Colin Kramer dans un site noir du gouvernement, Artic Slope, en train de subir des tests… A la Maison Blanche, autour du Président, la garde rapprochée est en réunion de crise. L’équipe passée derrière le « miroir » (le portail dimensionnel) est évoquée, des projets à nom de code ressortis et la notion de contact est citée.
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Au début de la série le lecteur est orienté vers une rencontre du troisième type. Puis les fausses pistes se multiplient. Entre les projets gouvernementaux secrets, les contacts possibles avec des aliens, les différents personnages et rebondissements de l’histoire, le lecteur est chahuté, déboussolé. Il est difficile d’avoir des certitudes et d’être affirmatif. Chacun peut interpréter l’histoire à sa guise, dans l’attente du dénouement. Le scénario reste dense. Si en apparence, l’album regroupe des personnages et des histoires éparses, on ressent l’intime conviction que ce sont les pièces d’un puzzle qui vont finir par s’assembler.
Le dessin de Raffaele est réaliste, précis. Les personnages aux traits affirmés évoluent dans une combinaison de planches en pleine page et de cases de très grand format. Le lecteur, embarqué dans l’intrigue, attend le jour suivant et l’heure fatidique. L’excellente nouvelle est que le scénariste de cette série qui n’est autre que Christophe Bec reprendra la plume et le crayon pour le tome 7. Souhaitons qu’il puisse dessiner l’intégralité de l’album.
Zahou.
