1917
Notre Père, qui êtes aux cieux,
Notre Mère fait les gros yeux…

© Futuropolis

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Le lieutenant Vialatte chevauche les tranchées, à bord d’un char nommé Eglantine. Il faut pousser les Boches dans leurs derniers retranchements, opérer une percée décisive, si possible assassine.

Bien sûr, les choses tournent mal… et le « héros » se retrouve bien vite sur un lit d’hôpital. A sa grande surprise, Janvier (désormais commandant) refait alors surface. Il veut relancer l’enquête sur le « meurtre des quatre femmes » et confie cette délicate mission au convalescent.

Avec l’aide du maréchal des logis Desloches (le bien nommé), Vialatte reprend donc du service. Repartant de zéro, il devra s’efforcer de résoudre l’affaire qu’on avait trop vite enterrée…

Le troisième opus de Notre Mère la Guerre est particulièrement riche et poignant. Le scénario de Kris nous balade subtilement du front à l’arrière et de l’arrière au front, suivant la destinée du personnage principal et les rebondissements de l’enquête. Le traitement des points de vue est habile et le rendu des regards saisissant.

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Les combats sont toujours aussi acharnés et la violence est inouïe. L’apparition d’armes nouvelles (les chars par exemple) et l’utilisation généralisée des gaz toxiques rendent la lutte plus infernale que jamais. Les corps se brisent, se disloquent, s’éparpillent. Les gorges brûlent de mille feux et les tripes sont dégueulées dans la boue. Le dessin de Maël, ses couleurs, nous font tourner les sangs. On les aime comme on aime les tableaux d’Otto Dix : avec une grosse boule au ventre.

Et avec l’envie folle de brandir un foulard rouge. Ou un drapeau blanc.

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Notre Mère la Guerre. Troisième Complainte.
Une BD de Maël et Kris, publiée aux Editions Futuropolis.
Novembre 2011

Bert’

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