L’idée de ce palmarès n’est pas de faire un classement des meilleures ventes, ni des meilleurs albums de cette année, mais plutôt de permettre à chaque membre de l’association d’élire en son âme et conscience l’album qui l’a le plus marqué.

Vous êtes passé à côté d’un album en 2011 ? Brest en bulle vous fait un récap’ de ce qu’elle a préféré !

© Soleil Productions

© Soleil Productions

Je m’intéressais à ce genre depuis peu, avec des sorties d’intégrales et des dédicaces dans ma région (Gabrielle B., Les passagers du vents, L’épervier, …), et qu’elle ne fut pas ma surprise de découvrir cet album à prix réduit (9,95€) pour le lancement !

Dès les 1ères pages, on se retrouve plongé dans un univers à la Pirates des Caraïbes, le côté Disney en moins. L’aspect sombre et glauque de la vie de pirates et l’omniprésence du vaudou en font un récit prenant de bout en bout. Corbeyran (Dracula, Assassin’s Creed, etc..), au scénario, nous sort le grand jeu avec cet album et les plus vieux d’entre vous se remémoreront les heures passées devant « The secret of Monkey Island » en feuilletant cet ouvrage.

Je ne saurais donc trop vous conseiller Pavillon noir aux Editions Soleil. Pour ma part, j’attends le Tome 2 avec une grande impatience.

Néness.

 

Pour ma part, je souhaite profiter de la sortie de l’intégrale de Vinci, pour rendre un hommage appuyé à Gilles CHAILLET.

© Glénat

© Glénat

Gilles CHAILLET est assisté au scénario par Didier CONVARD.

Il nous livre un polar haletant et très enlevé, dont l’action se situe durant la Renaissance.

Tout débute en 1519, à l’abbaye de Valuisant, où l’on cache aux yeux du monde et des hommes un tableau peint par un grand maitre : Léonard De Vinci. A cette même époque, une série de meurtres mystérieux, a priori insolubles et techniquement impossibles, secoue l’Italie. On parle du « voleur de visages », qui enlève à chacune de ses victimes une partie de son anatomie faciale. Léonard pourrait-il avoir un lien avec ses meurtres ? Vous le saurez en lisant ce diptyque captivant.

Vinci est la dernière œuvre d’un grand Monsieur du 9ème art, qui nous a quitté le 14 septembre 2011. Ce passionné d’histoire nous a offert des heures de voyage, à travers notamment la série Vasco, où il était à la fois scénariste et dessinateur. Il avait aussi repris, à la demande de Jacques MARTIN, la série Lefranc et travaillé comme dessinateur sur Le Triangle Secret. Voilà, pour ne citer que les plus connues de ses réalisations.

La bande dessinée a perdu une plume. Personnellement, elle va beaucoup me manquer.

Zahou.

 

© Dargaud

© Dargaud

La reprise d’une série comme XIII m’avait laissé perplexe.

Cependant, la lecture de ce dernier album m’a totalement enchanté.

Une nouvelle intrigue prend place, XIII recherchant ses origines. Le scénario est mené à 100 à l’heure par Yves Sente, qui nous permet de rester en haleine à chaque planche.

De plus, le dessin de Youri Jigounov (vu sur Alpha) se rapproche fortement de celui de William Vance, ce qui ne gâche donc pas la lecture pour les aficionados.

D’ailleurs, William Vance, pour notre plus grand bonheur, a réalisé la couverture et dessiné quelques planches dans l’album.

Bouri.

 

 

© Delcourt

© Delcourt

Trois secondes… Tout à la fois une fulgurance et une éternité… La lumière a le temps de parcourir un sacré bout de chemin pendant cette durée !

Se jouant des angles morts, elle n’hésite d’ailleurs pas à emprunter les trajectoires les plus improbables. Elle ricoche sur tous les supports, des plus conventionnels (miroirs, lunettes, montres, ampoules…) aux plus insolites (scalpel, CD, prothèse dentaire, clairon d’un supporter…). Et, au fur et à mesure de sa progression sidérale, elle nous dévoile les dessous d’une sale affaire.

Le temps d’un SMS ou d’une faute dans la surface de réparation. Un accident de moto. Une inspiration ou un soupir. Le temps d’un coup de foudre… ou d’un coup de feu au milieu des buildings. Trois secondes, c’est peut-être bien le temps qu’il reste à vivre !

Trois secondes est une BD hallucinante, réalisée par Marc-Antoine Matthieu !

Bert’.

 

© Futuropolis

© Futuropolis

Vous aimez les bandes dessinées derrière lesquelles se cache un travail méticuleux de recherches, d’interviews, d’analyses sur le terrain ? Le photographe, bande dessinée racontant la véritable aventure de Didier Lefèvre accompagnant une équipe de Médecins Sans Frontières au coeur de l’Afghanistan des années 80, vous avait tout simplement retourné ? Alors oui je pense que mon coup de coeur est fait pour vous…

Joe Sacco, de par son métier de journaliste, a été amené à voyager dans les endroits les plus durs de notre monde: l’Irak, la Palestine, la Bosnie, la Tchétchénie, l’Inde et j’en passe… Mais contrairement à beaucoup de ses collègues il décida de prendre son temps, de ne pas se précipiter sur le théâtre de nouvelles atrocités afin de faire la Une des journaux télévisés du reste du monde. Non, Joe Sacco a décidé de tracer sa propre voie, d’aller à l’encontre de cette nouvelle mode du journalisme à sensations, et donc d’analyser avec beaucoup de méthode, de temps, d’investigation, les évènements passés afin de mieux nous expliquer le présent et de nous proposer un autre regard sur le monde qui nous entoure. L’autre originalité de Joe Sacco réside dans le fait qu’il a choisi la bande dessinée comme support pour faire passer ses messages. Un dessin le plus souvent en noir et blanc, d’aspect simpliste de prime abord mais qui fourmille de détails qui vous plongent irrémédiablement dans la réalité brutale de populations opprimées.

Après Gaza 1956 en 2010, Reportages est donc pour moi la bande dessinée la plus intéressante de l’année 2011.

Niko