© Kana

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Yokozuna de Jérôme Hamon et Marc Van Straceele

L’itinéraire de Chad Rowan, jeune Hawaïen, exilé au Japon à l’âge de 18 ans afin d’embrasser la carrière de Sumo professionnel. Il deviendra le premier étranger à atteindre le rang de Yokozuna sous le nom d’Akebono, L’Aube.

Cette biographie graphique extrêmement riche et bien documentée se dévore sans faim malgré le caractère abscons de ce sport.

Marc met en valeur le récit et la culture asiatique au travers de superbes estampes en noir et blanc qui facilitent d’autant plus l’immersion dans ce voyage que nous propose Jérôme.

Néness.

© Futuropolis

© Futuropolis

Kililana Song de Benjamin Flao

Songez-y : il est rare qu’une œuvre dont on nous a vanté à grands cris les mérites se révèle à la hauteur de nos attentes, sans doute parce qu’on nous impose trop fortement l’admiration avant la découverte, escamotant ce processus d’appropriation qui engendre parfois le coup de cœur. C’est pour cette raison que, résistant à la pression de plusieurs proches, j’ai longtemps différé la lecture de Kililana song.

Et puis récemment je m’y suis plongé en cachette, dévorant le deuxième tome dans la foulée du premier, et, au terme du voyage, après avoir notamment traversé une majestueuse tempête graphique en compagnie de Naïm et du vieil Ali, j’ai eu à mon tour envie de le clamer : oui, Kililana song est une merveille, et Benjamin Flao un artiste complet qui a réussi à marier le conte, le documentaire et le carnet de peintre-voyageur.

Malo.

© Delcourt

© Delcourt

Mauvais Genre de Chloé Cruchaudet

Première page ; un juge se vêt de sa robe et ouvre le procès d’un homme, Paul Grappe. L’habit peut faire le moine, comme dit l’expression et Chloé Cruchaudet campe avec talent la jupe rouge de Louise Landy, la petite épouse canaille de Paul, les pantalons garance bien alignés des soldats prêts à en découdre avec les boches et puis soudain, c’est le noir opaque des tranchées et le rouge des membres ouverts.

Paul fera tout pour ne pas retourner sous terre et grâce à la robe rouge de Louise, le vernis ou les fards, il deviendra Suzanne, la reine du bois de Boulogne. L’histoire de ce couple atypique et haut en couleurs est parfaitement mise en scène par Chloé Cruchaudet qui scénarise et dessine afin de nous faire ressentir au mieux les joies, les peurs et le désarroi d’un homme de mauvais genre.

Véro.

© Le Lombard

© Le Lombard

MELVILE de Romain Renard

un trait Magistral
une histoire Emouvante
une douleur Lancinante
un homme Vulnérable
une vie Illusoire
une rencontre Libératrice
un dénouement Epoustouflant

AC.

© Glénat

© Glénat

Elric de Robin Recht, Didier Poli, Jean Bastide et Julien Blondel

S’attaquer au mythe d’Elric, une gageure. Pas moins de quatre auteurs (trois dessinateurs et un seul scénariste) se sont unis pour relever le défi L’avant-propos dithyrambique du maître Moorcock himself pourrait passer pour un argument commercial. Que nenni !

La lecture de l’ouvrage nous plonge directement au cœur de l’Empire Melnibonéen, où violence et cruauté apparaissent comme des vertus naturelles. Un univers au cœur duquel le Roi albinos Elric va lutter pour s’imposer et pour imposer une vision différente de l’exercice du pouvoir.

L’enchaînement des différents styles de dessins est perceptible et souligne des moments d’intensité dans le récit.
On n’a qu’une envie, voir et lire la suite et se replonger dans les livres de Moorcock pour saisir d’encore plus près la substance de son avant-propos.

Zahou.

© Ankama

Freak’s Squeele 6 de Florent Maudoux

Tandis que Xiang Mao et Ombre se trouvent mêlés à un conflit entre lycantes et werecats, Chance descend aux enfers avec son père, la mort et un ange. Une descente en sept étapes parsemées d’épreuves plus loufoques les unes que les autres.

Lors de cette aventure, vous croiserez Spiderman, des Transformers, la femme de 100 pieds de haut, un bonhomme en pain d’épices … et bien sûr, des monstres tous plus ou moins inquiétants.

Depuis le début de cette série, Florent Maudoux nous offre tous les ans plus de 130 pages d’aventures, saupoudrées d’humour. Son style est un mix réussi entre comics et manga, le tout enrichi par des références de notre enfance. Un régal !

Grapho.