Il est sans doute utile de rappeler l’histoire développée dans cette série avant d’aborder le dernier opus: en 1565, plusieurs anatomistes réputés décèdent dans des conditions étranges. Ambroise Paré qui réalise l’autopsie de l’un d’entre eux mène son enquête. Il découvre que sa mort aussi est programmée. Son investigation l’amène à faire la rencontre des Primordiaux. Ce sont des êtres de toutes formes, faits de chair et d’os, mais qui sont écorchés. Leur existence est liée à l’histoire de l’humanité depuis la nuit des temps. La lutte pour sa survie le pousse à se tourner vers les Asclépiades, un ordre secret et très ancien de médecins.

L’enjeu de cette machination : le corps humain !

Ensemble ils vont découvrir que le corps humain a été modifié, transformé pendant plus d’un siècle. Cela à l’aide de la Vermine. C’est ainsi que l’on nomme des primordiaux minuscules capables d’anéantir les plus grands, et pour cause:  ils sont issus du venin d’un gigantesque primordial : l’Hydre.

© Delcourt

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L’Église est à la baguette. Alors que la mutation humaine est achevée, elle s’apprête à lancer une pandémie, dont elle seule aura le remède, la poudre de Licorne. Médecins et primordiaux jettent toutes leurs forces dans la bataille et terrassent l’Hydre. Mais hélas, il existe un deuxième point de contamination et la pandémie continue à s’étendre. Leur seul espoir est maintenant de retrouver la Licorne…

Ainsi débute le dernier album. Ambroise et ses compagnons sont sur la piste de la Licorne. Cette dernière est localisée dans le château du Chasseur, un personnage récurrent des albums précédents. Il est craint pour sa capacité à traquer et tuer les primordiaux. Nul doute que l’affrontement final est proche. Dans les deux camps, on va s’employer à surprendre l’adversaire et obtenir l’avantage décisif. Une guerre tactique et nerveuse est engagée…

© Delcourt

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En réalité, il est difficile d’en dire plus sans lever le voile sur la fin de la série. On peut affirmer néanmoins que les rebondissements sont nombreux, et que l’on découvre les multiples facettes de certains personnages. Les situations ne sont manichéennes qu’en apparence…

Le scénario de Mathieu GABELLA livre une histoire ciselée, qui tient en haleine le lecteur du début à la fin. Dans le dernier tome, le lecteur peut saisir la genèse de l’histoire et le lien qui unit humains et primordiaux.

Le dessin d’Anthony JEAN est superbe. Fin, réaliste, les visages allongés et anguleux des personnages qu’il met en scène sont très expressifs. Les décors sont très travaillés, les couleurs dans une gamme chromatique choisie donnent une ambiance particulière. La plus belle création graphique reste tout de même celle des primordiaux.

Zahou.

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